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Le Blog de Géo !
26 mars 2006

Pour les arabes israéliens, la difficile question de «l'égalité des droits»

26 mars 2006,

La population arabe israélienne représente 20% de la population d'Israël. A travers ces élections, les listes arabes mettent en avant la discrimation en termes d'accès à l'emploi ou à la fonction publique.

Pour la population arabe israélienne (20% environ de celle d'Israël), représentée par 8 députés à la Knesset sortante, ces élections ne sont pas moins décisives que pour la population juive. Bien que pour des raisons différentes.
Si, dans une belle unanimité, toutes les listes arabes (voir tableau) prônent la fin de l'occupation des territoires palestiniens, l'indépendance d'un Etat de Palestine souverain, elles mettent toutes l'accent sur «l'égalité des droits» entre les citoyens. Egalité acquise au plan formel, même si dans les infrastructures des villes et des villages, l'accès à l'emploi et aux fonctions publiques, une sourde discrimination existe.
A rebours, en cette campagne très concurrentielle entre candidats arabes, nombre de citoyens de ce «secteur» (selon la dénomination en cours ou «minorité»,selon la terminologie officielle) se plaignent ouvertement que leurs futurs représentants «se préoccupent plus des Palestiniens» que des problèmes quotidiens de leurs propres mandants. Cependant, devant l'obsession «démographique» qui marque cette campagne et détermine le programme de retrait de colonies de Cisjordanie («Une majorité de Juifs d'un côté, une majorité d'Arabes, de »), la population arabe d'Israël se sent visée.
Et ce n'est pas le programme délibérément provocateur d'Avigdor Lieberman qui peut la rassurer. En effet, ce dernier, chef de la liste de droite «Israël béteïnou» (Israël, notre foyer), qui s'adresse plus particulièrement aux immigrants russes, n'y va pas de main morte: il propose un «échange de populations» avec l'Autorité palestinienne, qui verrait des villes situées le long de l'ancienne ligne de démarcation de 1967 (la «ligne verte») passer sous administration palestinienne. Comme Oum el Fahem, fief islamiste, Taybé ou Baqa al Gharbya… Cela, afin de conserver des «blocs de colonies», le long de cette même «ligne verte». D'ores et déjà, les habitants de ces villes ont exprimé leur refus d'être ainsi «échangés», sans même avoir été consultés, ou de renoncer au régime démocratique israélien, «avec ses avantages et ses inconvénients», au bénéfice d'un Etat hypothétique et au régime aléatoire en termes de libertés, avec l'accession du Hamas au pouvoir.
De fait, un profond fossé existe entre les deux populations d'Israël. Une étude publiée cette semaine par le «Centre de lutte contre le racisme en Israël» fournit des indications peu rassurantes sur une partie importante, sans être majoritaire, de l'opinion juive. En effet, il apparaît que 46 % des Juifs «ne supportent pas la présence d'Arabes parmi eux» contre 50 % qui l'acceptent, 41 % acceptent une séparation d'avec les Arabes contre 53 % qui la rejettent. Plus significatif, le chiffre de 63 % qui considèrent que les Arabes «représentent un danger sécuritaire et démographique» /(la majorité des Juifs à afficher cette opinion appartiennent aux milieux religieux, pauvres ou récents immigrants). 40 % estiment qu'Israël devrait encourager les Arabes à quitter le pays contre 52 % qui s'y opposent. Enfin, 34 % pensent que «la culture arabe est inférieure à la culture juive»contre 57 % qui refusent une telle assertion.

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